Elle est quasiment inépuisable et ne génère aucune pollution, pourtant la géothermie ne représente que 3% de la production française d'énergie.Le gouvernement voudrait doubler cette quantité d'ici 2030.
Si vous vivez en Ile-de-France, vous les avez peut-être aperçus. Pendant un mois, de 22h à 6h du matin, des camions vibreurs ont sillonné les routes de l'ouest parisien, avec un arrêt tous les vingt mètres pour passer un scanner géant. "Ils essayent de faire en quelque sorte une échographie du sous-sol et imager sa structure pour identifier les ressources géothermales qui pourraient être présentes", explique Camille Maurel, ingénieure en géothermie.
Ils ne recherchent ni pétrole ni gaz, mais une ressource bien plus propre. "On cherche de l'eau chaude. Dans la région parisienne, entre 1500 et 800 mètres de profondeur, on a des réserves d'eau chaude entre 50 et 80°C", ajoute Norbert Baumennsatt, référent national géothermie à l'Ademe.
Le principe de la géothermie est de chauffer des bâtiments collectifs à l'aide de l'eau chaude à l'état naturel. Depuis une centrale, on va capter à 1500 mètres sous terre de l'eau chaude entre 50 et 80°C, elle est pompée vers la surface. Dans l'usine, la chaleur est transférée vers un autre réseau d'eau qui, lui, part vers la ville chauffer les bâtiments publics et les immeubles d'habitation.
Depuis un an et demi, la centrale géothermique de Vélizy-Villacoublay (Yvelines) en banlieue parisienne alimente 9000 logements et tous les équipements municipaux comme la piscine. Visite guidée avec le directeur et le maire de la ville. L'installation est entrée en service en 2022, juste avant la crise de l'énergie. Cela a permis à la piscine municipale de rester ouverte quand les autres fermaient. Aujourd'hui, la facture est deux fois moins chère qu'avec des énergies fossiles, et surtout, le prix est stable.
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